jeudi 13 décembre 2007

"Voyage voyage dès le réveil" : Smoothie des îles

Depuis que j'ai mon super robot que j'aime d'amour, je me demande comment j'ai vécu sans. L'une des choses que j'apprécie le plus est sa fonction blender qui me permet de faire des smoothies tout doux et tout aériens, sublimes pour un vrai brunch (non, ceci n'est pas un billet sponsorisé par Seb).

J'avais un reste de salade d'ananas dans mon frigo, et la folle envie de donner un air de dimanche à mon petit-déjeuner, et voilà comment est né le smoothie des îles.


Pour 2 grands verres :

- 1 boîte d'ananas au sirop sans le sirop (ou 1/3 d'ananas frais épluché et coupé en petits cubes)
- 3 bananes
- 100 ml de lait de coco
- 150 ml de lait
- 1 cuiller à café de sucre

Mixer tout dans un blender jusqu'à ce que le mélange soit mousseux (environ 3-4 minutes). Et c'est prêt !

mardi 11 décembre 2007

"Je ne suis pas une fille pour rien" : Petites crèmes au Baileys

C'est bien connu, les filles aiment le chocolat et le vin blanc doux (de préférence avec des pétales de rose sur la bouteille, ça marche encore mieux). Elles aiment la crème de marron et les sushis. Elles aiment les framboises et le Baileys. Voilà, je suis une vraie fille donc j'aime tout ça. Je vais même jusqu'à infliger ce traitement dévirilisant aux hommes dînant chez moi (qui n'osent jamais trop s'en plaindre). Certes, j'aime aussi le camembert, mais pas trop le saucisson, ce qui doit sauver ma féminité - au moins à table.

Le thème du jour sera donc le Baileys, la liqueur "aux parfums de crème et de café, et des arômes d'amande et de noisette avec un goût doux et sucré", qui est par ailleurs ma dernière lubie culinaire. Je crois que j'ai une personnalité de monomaniaque en cuisine : je me toque du jour au lendemain d'un truc, autour duquel tout tourne ensuite pour une période plus ou moins longue. Le sucré-salé et les tartares depuis plusieurs années, le lait de coco et la coriandre depuis plusieurs mois, et maintenant, le Baileys.

Voici la minute culturelle sponsorisée par Wikipédia : plus de 4 millions de litres de crème sont utilisés chaque année pour produire le Baileys en Irlande, ce qui correspond à 4,3% de l'ensemble de la production laitière irlandaise. Ben ça alors...

Bon, donc depuis que je veux moi aussi goûter à la crème (alcoolisée) des verts pâturages irlandais, je me suis mise à la recherche de recettes qui me permettraient de laisser libre-cours à ma toute nouvelle Baileysomanie.

Je suis d'abord tombée sur les très alléchantes mousses au Baileys du non moins alléchant blog Beau à la louche de Loukoum (qui a exactement la même opinion que moi sur la girlytude du Baileys et des sushis, au passage. C'est bien qu'on doit avoir raison). En l'asbsence de siphon dans ma besace magique, j'avais fait une tentative très peu concluante, qui s'approchait plus de la soupe au Baileys qu'à une mousse onctueuse. Il faudra que je réessaie bien différemment.

Après ce premier ratage magistral, j'ai gardé espoir, et décidé de me lancer dans les Panna cotta au Baileys de Bernie. Je prenais dès lors moins de risque, en voyant que la recette était proche de ma recette de base de panna cotta. Je n'ai que très légèrement modifié la recette, principalement pour augmenter sensiblement la quantité de liqueur ("attention, boire, c'est mal, mais qu'est-ce que c'est bon...") et de gélatine :


Pour 6 petites coupes :

- 50 cl de crème légère (pas pour la ligne, juste pour éviter que ça ne soit trop lourd)
- 70g de sucre en poudre
- 15 cl de Bailey's
- 5 feuilles de gélatine

Mettre à tremper les feuilles de gélatine dans de l'eau froide.

Faire chauffer dans une casserole la crème liquide et le sucre jusqu'à ce que le mélange soit chaud mais pas bouillant.

Ajouter une à une les feuilles de gélatine essorée en remuant pour qu'elles fondent dans la crème, puis le Baileys.

Verser dans des petits pots ou des coupes. Laisser refroidir et mettre au réfrigérateur pour au moins 12 heures.

lundi 3 décembre 2007

"De fort fort lointain, mais d'on ne sait où" : la soupe de carottes aux épices

Je fais des soupes quasiment toutes les semaines en hiver. La base est toujours la même : un oignon émincé et coloré dans de l'huile, des légumes revenus, de l'eau à hauteur, et un bouillon cube. Seuls les légumes et les épices changent de recette en recette.

Cette fois-ci, j'avais l'intention de faire une soupe de carottes un peu à l'indienne, suite à la dégustation d'une délicieuse soupe de lentilles corail au curry chez une amie.

Après avoir goûté, je dois me résoudre à l'évidence : c'est bon, mais pas particulièrement indien ! Bon, on va quand même dire que c'est vaguement asiatique, au moins pour les épices utilisées. Ma soupe de carottes à l'indienne est devenue une soupe de carottes aux épices.


Pour 1,5 litre de soupe (j'ai du mal à dire combien de convives vous pourrez servir avec cette quantité, étant donné que je m'en sers de grands bols en plat principal, sans calculer les portions... Bon, je dirais de 4 à 6 personnes, à vue de nez) :

- 1 oignon
- 2 cuillers à soupe d'huile d'olive
- 6 belles carottes
- 1 cube de bouillon de volaille
- 1 cuiller à café de gingembre en poudre
- 1 cuiller à café de 4 épices
- 2 cuillers à café bombées de curry
- 1 boîte de lait de coco (400 ou 500 ml selon les marques)

Emincer l'oignon et le faire blondir dans l'huile d'olive. Eplucher et couper les carottes en grosses rondelles et les faire revenir avec les épices pendant une dizaine de minutes avec l'oignon dans l'huile.

Couvrir d'eau chaude à hauteur, et ajouter le bouillon-cube. Laisser cuire le temps nécessaire (je sais, ce n'est pas précis, mais ça va de 10 minutes à la cocotte minute, à 45 minutes pour une casserole normale : les carottes sont très longues à cuire). Vérifier la cuisson avec un couteau : le coeur doit être bien tendre.

Mixer au blender ou au mixeur-plongeur avec toute l'eau de cuisson, puis ajouter le lait de coco. Saler (le bouillon cube sale largement assez à mon goût, mais je suis une morue dessalée qui aime tout sans sel ou presque) et poivrer.

dimanche 2 décembre 2007

C.O.C.O.T.T.E.

Silphi m'a démandé d'épeler mon nom. J'ai décidé de le faire ici et culinairement.

C comme... chocolat. Une évidence. Chocolat blanc, chocolat au lait puis, l'âge venant, chocolat noir. Je deviens très exigeante avec le chocolat. J'en viens à ne même plus avoir envie de ces chocolats ordinaires, pâteux, trop sucrés et gras. J'en mange de moins en moins souvent, mes fringales de tablettes m'ont quittée depuis quelques années déjà. Mais celui que je mange est meilleur. Et dans la cuisine, c'est irremplaçable : mousse au chocolat au lait, fondant au chocolat noir de chez noir, cheesecake aux framboises et au chocolat blanc... Et un jour, la découverte : la sauce au chocolat pour accompagner des plats salés. Ma tante a toujours été très hardie dans ses tentatives culinaires. Parfois un peu trop. Mais son pigeon au café et son canard au chocolat sont inoubliables.

O comme... octobre. Le mois où l'on commence à revenir aux plats d'hiver. Les marrons et les potirons font leur apparition. L'Adventszeit que j'aime tant approche. Que des perspectives réjouissantes !

C comme... cramé. Laisser mon plat brûler m'arrive bien trop souvent à mon goût. Je sais qu'écrire ce genre choses sur mon blog de cuisine attaque considérablement ma crédibilité, mais je dois avouer que c'est la vérité. Lorsque j'invite des amis dîner chez moi, j'ai tendance à me laisser emporter par la conversation, jusqu'à oublier mes casseroles. Le pire cramage a été celui de mes tartelettes tomates-aubergines-mozzarella, qui étaient méconnaissables. Mon riz-coco y a échappé de peu il y a quelques jours. Je commence à comprendre l'avantage des cuisines américaines.

O comme... orange. Quand j'étais petite, le samedi et le dimanche matin, mon papa nous préparait souvent du jus d'orange fraîchement pressée. Comme je n'étais pas chieuse qu'à demi, il fallait en plus me le passer au chinois pour qu'il n'y ait pas pulpe, et me rajouter un peu de sucre. Je me rappelle avec nostalgie ces petits moments de tendresse. J'aime toujours autant le jus d'orange fraîchement pressé, et j'apprécie encore tout particulièrement qu'il soit passé au choinois, même si je le bois désormais avec sa pulpe dans le cas contraire. Je mets de l'orange un peu partout : dans la soupe de carottes, avec le saumon cru en tartare, avec le saumon fumé en salade, avec du porc, dans la salade de fraises. C'est un agrume ni trop acide ni trop sucré, qui va avec tout. Surtout depuis que je sais comment le peler à vif en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

T comme... topinambour. J'adore le topinambour, dont les autres noms sont si poétiques : artichaut de Jérusalem, soleil vivace, poire de terre. Son association avec la guerre et les restrictions alimentaires a failli faire oublier son goût si fin de fond d'artichaut. Ma résolution de l'année est de cuisiner du topinambour, ce que je n'ai encore jamais fait. Le velouté de topinambour vanillé de Mercotte notamment me fait sacrément de l'oeil pour les fêtes.


T comme... thé. Pas seulement la boisson, mais tout ce qui va avec. Le plaisir de retrouver des amies pour papoter autour d'une tasse et de petits gâteaux de filles, le plaisir de rejoindre mes parents autour de la cheminée pour cette petite tradition familiale du week end, le plaisir de me faire plaisir en m'accordant une vraie pause en fin de journée. Un bol fumant, avec plein de lait dedans, et la magie opère toute seule. Le thé est réellement un moment à part, avec de la musique douce et des petites bougies. Comme pour le chocolat, je m'embourgeoise théiquement parlant. Après avoir goûté du vrai bon thé, il est difficile de revenir au Lipton. J'ai mes maisons de thé préférées, dont je reparlerai bientôt sur une recette de petites crèmes au thé.

T comme... thaï. La cuisine thaïe est à mes yeux la plus fine des cuisines asiatiques. Berlin regorge de restaurants thaïs, du plus simple au plus gastronomique. Celui qui était à côté de mon ancien bureau était divin, et c'est là que mon chef a invité toute l'équipe à fêter mon départ. Je n'ai pas encore réussi à retrouver exactement les saveurs de ce restaurant - le Good Time de la Hausvogteiplatz - dans ma cuisine, mais je ne désespère pas. J'attends avec impatience mon premier salaire pour aller dîner au Blue Elephant, le grand resto thaï chic de Paris, dans la rue de la Roquette.

E comme... érable. Ou plutôt sirop d'érable, celui que je peux boire nature, directement au goulot de mon tupperware, comme une sagouin dans ma cuisine, quand personne ne me voit. Celui dont j'arrose tellement copieusement mes pancakes qu'on sent bien que les crêpes ne sont qu'un prétexte au sirop. Celui que ma soeur rapporte du Québec dans ses valises. Celui qui est "si bon qu'on peut en mettre partout", dixit son ancienne voisine, notamment dans les fèves au lard. Là, je passe mon tour. Mais vous devriez trouver ici quelques recettes du Grand Nord pour l'utiliser avant de l'avoir bu nature goulûment...


Edit : comme me le fait si justement remarquer Denys, je mets trois T à mon nom pour être certaine de ne rien oublier. Et maintenant, je ne sais plus lequel enlever, évidemment. Donc pour cette fois, de façon tout à fait exceptionnelle, Cocotte s'écrira Cocottte. Voilà, pis c'est comme ça.